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Vitamine A

La vitamine A contribue au maintien des muqueuses, d’une peau et d’une vision normales.

Les principales fonctions biologiques de la vitamine A 

La vitamine A* (ou rétinol) est un régulateur de l’expression des gènes et joue donc un rôle central dans la croissance et le maintien de l’intégrité de nos cellules.

La vitamine A contribue :

  • au maintien des muqueuses,
  • à celui d’une peau et d’une vision normales,
  • au fonctionnement normal du système immunitaire,
  • et au métabolisme normal du fer. 

*Résultats des évaluations scientifiques réalisées pour les allégations de santé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (European Commission, 2016). Allégation santé : toute allégation qui affirme, suggère ou implique l’existence d'une relation entre, d’une part, une catégorie de denrées alimentaires, une denrée alimentaire ou l’un de ses composants et, d’autre part, la santé

Les références nutritionnelles

La vitamine A est disponible dans l’alimentation sous forme de vitamine A préformée (donc de rétinol) et de provitamine A (terme regroupant le bêta-carotène, l’alpha-carotène et le bêta-cryptoxanthine) que l’organisme peut convertir en rétinol. Par conséquent, les références nutritionnelles pour la vitamine A sont exprimées en équivalent rétinol (ER) pour tenir compte de l’activité vitaminique liée à la conversion effective de la provitamine A en rétinol (par exemple, 1 μg bêta-carotène est égal à 1/12 μg équivalent rétinol).

Référence nutritionnelle pour la population (RNP)

Tableau de référence nutritionnelle Vitamine A

Pour les enfants de 7 mois à 17 ans, la RNP est estimée être entre 250 et 750 μg ER/j. A noter que pendant la grossesse, une grande quantité de vitamine A est utilisée par le fœtus ; la RNP conseillée est de 700 μg ER/j. De même, pendant l’allaitement, la RNP est augmentée à 1300 μg ER/j pour compenser la perte de vitamine A dans le lait maternel.

La référence nutritionnelle pour la population établit par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et/ou par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) est l’apport qui couvre le besoin de presque toute la population considérée, tel qu’estimé à partir des données expérimentales. Elle correspond à l’ancien ANC, apport nutritionnel conseillé.

Les sources nutritionnelles de vitamine A

Une alimentation variée et équilibrée permet généralement de couvrir le besoin en vitamine A tel qu’estimé par les références nutritionnelles. Le rétinol est présent dans des aliments d’origine animale tels que l’huile de poisson, le foie de volaille et le beurre alors que la provitamine A est d’origine végétale. La vitamine A résiste bien à la chaleur et reste présente dans les aliments cuits.

RETINOL

ALIMENTS TENEUR (µg/100g)
Huile de foie de morue 30 000
Foie de dinde 10 800
Beurre 675

BETA-CAROTENE

ALIMENTS TENEUR (µg/100g)
Patate douce 10 500
Carotte 8 290
Potiron 6 020
Melon 2 020

Pour savoir quels autres aliments contiennent du rétinol ou du bêta-carotène, rendez-vous sur le site de l’ANSES.

Carence et excès en vitamine A

Dans les pays industrialisés, les carences en vitamine A sont rares. Une carence en vitamine A peut engendrer de nombreux troubles et en particulier une diminution de la vision lorsque l’éclairage est faible (héméralopie) voire une cécité visuelle.

La carence en vitamine A est la première cause évitable de cécité de l’enfant dans le monde.

Un excès en vitamine A est essentiellement dû à un apport excessif par automédication prolongée. Un taux sanguin de rétinol excessif est toxique engendrant des dommages hépatiques et, le cas échant, des malformations du fœtus.

L’estimation du statut biologique de la vitamine A est délicate. En effet, la vitamine A est stockée dans le foie et cette réserve hépatique permet de maintenir le taux sanguin de rétinol à un niveau constant pendant plusieurs mois. Par conséquent, le taux sanguin de rétinol varie seulement si les réserves hépatiques sont épuisées ou saturées. Le dosage de la vitamine A n’est donc utile qu’en cas de déficience ou d’excès extrêmes. 

Carence : Le terme de carence est réservé aux états de déficits s’accompagnant de manifestations cliniques évidentes (sinon on parle de déficience) 

Déficience : Le terme de déficience est réservé aux états de déficits objectivables uniquement sur le plan biologique par l’utilisation de marqueurs de réserves. Les états de déficience ne s’accompagnent pas de manifestations cliniques spécifiques évidentes. (Ministère de l’Emploi et de la Solidarité 2000)